Association de protection animale collégiale régie par la loi de 1901, déclarée le 06/06/2012, publiée au journal officiel le 16/06/2012 sous le n°W596004636.
Elle a pour but de venir en aide à tous les lévriers quel que soit leur pays d'origine, mais aussi tout animal en danger ; de les faire soigner, vacciner, stériliser le cas échéant, assurer leur arrivée en France, assurer leur hébergement si besoin, et les faire adopter.
Siège Social chez Evelyne Guérin, 43 rue de la Malcense, 59200 TOURCOING.

Parce que les Galgos et Podencos d'Espagne subissent dans leur pays une violence et une cruauté insupportables, l'équipe bénévole de Terre des Lévriers se bat pour faire de la France une terre d'asile pour ces êtres de douceur et d'amour. Car pour beaucoup d'entre eux, l'adoption à l'étranger constitue leur seule chance de vivre...

En Espagne, des femmes et des hommes luttent au quotidien, sans moyens et seuls contre tous pour recueillir, soigner, aider ces nobles créatures. Terre des Lévriers se doit de soutenir matériellement et moralement ces courageux bénévoles.



Confession en terre ibérique suivit du sauvetage de janvier 2014

Samedi 11 janvier
Ce samedi matin très tôt, Christine et moi prenions la route pour rejoindre Perrine dans le Lot.

Dimanche 12 janvier
Nous avions profité de cette journée pour remplir le camion avec une partie des dons que Perrine avait collecté de son côté. Le camion se rempli encore un peu plus : nourriture, manteaux, médicaments… que nous avions acquis grâce aux hommes et aux femmes généreux et sensibles à la cause des lévriers d’Espagne.
Pour parfaire notre tâche afin qu’elle soit le mieux accomplie possible, nous avions peaufiné la logistique et les missions à effectuer lors de cette longue semaine en terre ibérique.

Ce lundi 13, nous parcourrions l’Espagne, plus de 1100 km pour atteindre notre premier point de chute dans la province d’Alicante. Nous avions donné rendez-vous à Maria Josè et une autre bénévole vers 19h ce lundi soir. Maria Josè est la Présidente du refuge que nous allions visiter le lendemain. Celui-ci est l’un des principaux refuges avec lequel nous travaillons.
Nous discutâmes du problème des abandons en Espagne, malheureusement, depuis un an les abandons s’accumulent, la crise espagnole est passée par là…
La bénévole nous signale un quartier gitan situé en bas des enceintes du château touristique de la ville, où se trouvent de nombreux galgos vivant dans des conditions lamentables. Après quelques heures de discussion, nous avions pris congés car le lendemain nous attendait une dure journée.
Mardi 14, tôt le matin, nous gagnâmes le refuge. Un refuge comme beaucoup d’autres, loin des yeux, à l’écart de la ville.
Dès notre arrivée, la bénévole que nous avions vu la veille arriva avec REINE, sublime galga récupérée du camp des gitans, celle-ci restera en sécurité en famille d’accueil chez la bénévole.

Après avoir enfilé nos combinaisons, c’est avec le cœur serré que nous entrâmes dans les enceintes du lieu. Celui-ci accueille plus de 300 chiens mais aussi des bébés galgos et une centaine de chats.
Deux employés, un vétérinaire et des bénévoles sont présents pour la bonne organisation de la journée.
Aucune euthanasie n’est pratiquée dans ce refuge.
Ce lieu est doté de belles installations, l’architecture est carrée et les chiens sont installés de manière réfléchie et structurée. Malgré cela, les bagarres de chiens ne sont pas épargnées à cause du surnombre et de la tension que cela crée.
Notre mission étant d’obtenir avec précision toutes les informations et caractéristiques de chaque lévrier en vue d’adoption.

 Dès le franchissement de la porte nous découvrîmes  un noble croisé lévrier venant tout juste d’arriver au refuge, n’ayant pas de nom, nous le baptisâmes sur place du nom de TRISTAN. Il était ahurit de se retrouver là.

 TRISTAN

Dans la première partie du refuge se trouvaient  ARI, podenquita que personne ne regarde, mais aussi FERMIN, noble podenco d’une grande douceur. THOMAS, notre papi podenco croisa notre chemin, il remontait avec nous le weekend suivant mais il ne le savait pas encore. Thomas attendait depuis de longues années qu’une famille pose le regard sur lui, Annette au grand cœur lui a donné sa chance !

 ARI

 FERMIN

Nous continuâmes notre visite… Dans la partie suivante, se trouvaient de nombreux podencos que nous diffusons, BELOZ attire notre attention par sa maigreur et EMILIA très terrorisée mais qui mériterait une attention toute particulière. 

BELOZ

 EMILIA

ERIK et COJO que nous diffusons depuis longtemps attendent eux aussi leur tour… Ils font partie de nos Invisibles.
 ERIK

 COJO

Puis nous entrâmes dans la parcelle des galgos, CELINE nous accueillit en nous demandant des câlins, c’est une tendre galga de petite taille, contrairement à KATRINA qui est vraiment grande ! GEMA attendait gentiment, mais pas pour longtemps, elle aussi sera sauvée mais dans un prochain sauvetage ! Quant à ITA, belle galga barbuda patientait avec une certaine indolence. Elle sera du voyage avec nous.

 CELINE et KATRINA

GEMA
 
Tout en continuant la visite, nous avons croisé le chemin d’OLIVER, magnifique grand mastin blanc qui vint aussitôt nous saluer. Il a la posture d’un sage malgré les affres du refuge.

OLIVER
 
Un peu plus loin, nous découvrîmes LALA, une petite galga d’une immense beauté et d’une très grande douceur. A notre grande surprise, elle était bien dans sa tête, vive et joyeuse. Nous ne comprenons pas pourquoi elle n’a jamais eu de chance !!!

 LALA

Nous nous attardâmes sur NANO souffrant d’une douleur à la patte, c’est un podenco très attachant et qui mérite une famille à la mesure de sa gentillesse. 

NANO
 
A l’apogée de nos Invisibles, RONI croisé podenco, arrivé au refuge en 2010, gît dans son box en attendant qu’un regard se porte sur lui. Nous en avons fait le symbole de notre visite en terre d’Alicante. Nous espérons très fortement qu’il puisse un jour sortir de sa détention.

 RONI

Tout en poursuivant la visite, SELENE élégante mamie podenca nous interpelle, son parcours reste un mystère, les traces indélébiles de son passé sont encore présents.

 SELENE

Un peu plus loin, se trouvaient les bébés de Gema, quel bonheur de voir ces petits innocents en sécurité ! Ils sont encore candides car leur vie commence à peine mais personne ne souhaite que leur existence se fasse dans cet endroit.


A proximité, CASIMIRO, podenco adolescent d’un an et demi savoure notre présence, lui aussi attend son tour impatiemment.

 CASIMIRO

Dans la partie du fond, d’autres bébés galgos nous accueillent en sautillant ! Nous avions reconnu ELIZABETH, plus timide que ses petits frères et sœurs, elle remontera quelques jours plus tard avec nous.


 Les regards des podencos OTELO, OSIRIS et OLIVIA nous firent chavirer ! Leurs yeux fixes et profonds en disent long de leur vie au quotidien.

 OTELO

OSIRIS
OSIRIS
 OLIVIA
OLIVIA
A l’extrême limite du refuge, se trouve la chatterie ou de nombreux félins attendent eux aussi leurs familles.

Après avoir passé au peigne fin chaque lévrier, nous regagnâmes notre véhicule afin de remettre des dons. La plupart des donations seront destinés aux bébés galgos grâce à l’initiative de notre adoptante Thérèse, qui a su mobiliser le plus grand nombre de personnes. De plus, de nombreux manteaux ont pu être remis par l’opération « manteaux pour les refuges ». Nous remercions une fois de plus toutes les personnes ayant participé à ces actions concrètes et particulièrement Thérèse qui s’adonne corps et âme à la cause.

Avant de partir, nous remercions les bénévoles à la fois de leur accueil, de leur promptitude et les félicitons pour leur actions aux services de tous ces petits innocents.
Il se fait tard et devions impérativement reprendre la route vers la Castille, cependant, nous avions cette impression collective que notre mission n’était pas tout à fait accomplie.
En anthropologues amateurs, nous avions décidé de parcourir les quartiers gitans de la ville ! Dès les premiers instants, nous entendions des aboiements, cela nous donne froid dans le dos…

Ce quartier pauvre est situé juste en face du magnifique château de la ville. En nous nous faisant passer pour des touristes, une personne du quartier nous interpelle et demande ce que nous cherchons. Avec ruse, nous lui faisons croire que nous souhaitons visiter le château. Une seconde personne, très méfiante qui semble être un  galguero, sort de chez lui et nous lance un regard méprisant, son copain lui dit que nous sommes des touristes étrangers, cela le rassure. Dans la petite cour ou il résidait se trouvaient de nombreux galgos. Nous poursuivions notre chemin…


Derrière chaque mur, chaque façade doit se trouver des galgos.

Dans un endroit insignifiant, à l’abri des regards, nous découvrîmes avec stupéfaction un galgo résigné, seul, immobile et attaché à une courte corde dans une sorte de grange insalubre… Aucune possibilité de faire quelque chose pour lui, le danger était imminent à chaque coin de rue. L’hostilité à notre égard était à son comble. Le regard vide de ce galgo nous hanta tout au cours de notre séjour…


Nous avions aussi pu constater avec désarroi un poney attaché à quelques centimètres de corde, sans aucun espace vital et piétinant dans ses excréments.

Nous quittâmes la ville avec ce sentiment partagé ou la violence de certains et la générosité des autres s’entremêlaient dans nos têtes. L’Espagne est un pays ou les paradoxes sont réels. L’effroi est encore plus frappant quand nous voyons sur d’innombrables murs les tags de Franco qui ramène cette Espagne à un sentiment désuet.
Mais à 400 km de là, nous attendait une autre Espagne, dans la région de la Mancha, aux abords de Cuidad Réal.
Aux environs de 20h, les bénévoles extraordinaires Eugenia et Miguel, nous attendaient les bras grands ouverts ! L’osmose fut à son apogée, une année sans se voir, nous avions tant de choses à nous raconter. Le destin de Miguel et d’Eugenia est lié fortement à l’amour des animaux. Miguel, figure emblématique d’une Espagne délivrée de ses démons est un exemple probant. Il est en effet assez rare qu’un homme puisse avec une grande émotion et une sensibilité rarement égalée, délivrer par l’intermédiaire d’un livre qu’il a écrit, l’amour qu’il porte aux animaux et plus particulièrement aux chiens d’Espagne. Il est à lui tout seul un véritable espoir au changement radical des mentalités espagnoles. Nous vous rappelons que les abandons les plus fréquents en Europe se situent en Espagne. De plus, les bénéfices des ventes de son livre profitent dans son intégralité à l’investissement du refuge dans lequel il officie.

Eugenia, sa femme est une bénévole sublime qui veille avec une authenticité et une éthique parfaite sur la bienveillance des chiens de ce refuge. La pudeur et l’humilité les ennoblent davantage. Plus tard, nous rejoignîmes Karen, la Présidente de ce refuge et son mari Tonio. Au même titre qu’Eugenia et Miguel, Karen est une bénévole remarquable qui n’hésite pas à consacrer plusieurs heures avant ou après son travail au service des animaux. Nous avons même cette impression qu’elle y travaille 24/24h.
Lors de cette longue soirée, nous avions discuté des problèmes propres à son refuge. Depuis l’année dernière les abandons ont été semblables à l’année précédente. Malheureusement, peu de podencos ont été sauvés, par contre la plupart des galgos ont eu la chance de trouver une famille. Concernant la dette vétérinaire, elle ne s’est pas allongé grâce en partie à votre générosité, notre appel à don est efficace mais le chemin est encore long. Il faut savoir que ce refuge était encore une perrera il y a encore 3 ans. Nous avons pu entrevoir chaque année les progrès constants effectués, les structures sont de mieux en mieux aménagées. Il reste une bonne partie du refuge encore inexploitable faute de moyen qu’on appelle le « bronx » mais qui sera investi dès cette année.

Si le nombre de chiens reste stable, les attaques seront moindres et les objectifs atteints. De plus, d’autres aménagements sont envisageables, notamment concernant les évacuations d’eau et l’installation d’une fosse septique. Les refuges reçoivent très peu de subventions de la part des mairies. Les bénévoles organisent régulièrement des petits marchés, concerts, manifestations dont les bénéfices vont directement au refuge. Mais le plus important aux yeux de Karen est le changement absolu des mentalités, c’est pourquoi  elle transmet dans les écoles un mode de comportement vis-à-vis des animaux. Cette instruction si indispensable porte ses fruits.
Actuellement, chez Karen, résident des chiens à l’adoption, notamment le petit podenco PINONES, son histoire est incroyable, il est venu de lui-même se réfugier chez Karen. On ne mesure jamais assez l’intelligence de ces êtres qui devinent par eux même les endroits les plus accueillants.
PINONES
PINONES
Vient ensuite ALBENIZ, croisé podenco/drathaar, les attaques récurrentes l’ont amenées chez Karen ou sa sécurité est moins compromise.
ALBENIZ
ALBENIZ
RIHANNA, jolie galga noire qui fait partie de nos Invisibles pour 3 raisons, sa couleur est ostracisée, son âge est certain (8 ans) et elle a la leishmaniose. Nous espérons de tout cœur qu’une âme généreuse viendra à elle.
RIHANNA
RIHANNA
Et enfin les 2 inséparables VODKA la mastine et REINA la croisée labrador,  leur adoption est très particulière, elles ne peuvent être adoptées l’une sans l’autre, tant l’attachement entre les deux est fort.
VODKA
VODKA
REINA
REINA
Le lendemain, mercredi 15, nous arrivâmes dans le refuge de nos amis. Nous étions accueillis par les aboiements multiples des chiens sous une pluie fine et un ciel gris. Il est étonnant qu’à chacune de nos venues réside un chien à l’extérieur des enceintes. Tel un gardien du temple qui veille sur les autres. Nous enfilions rapidement nos combinaisons et commencions la visite. Malheureusement dès notre entrée dans le patio principal, notre regard s’était porté directement sur CHER, une douce podenca qui se retrouve au même endroit chaque année, quasiment à la même place. Nous avions cette amère  sensation que le monde bouge mais que l’inertie de cette petite est inévitable. C’est pourtant une podenca absolument ravissante. Cette résidente permanente qui n’a que 4/5 ans a vu les pires horreurs de l’époque de la perrera, je vous laisse imaginer… Elle est incroyablement gentille et pourvu d’une élégance pure. A nos yeux nous en avons fait le symbole de ce refuge. Que nos vœux soient exaucés pour une adoption rapide !
CHER
CHER
A quelques mètres, un trio de podencos nous observe, nous constatons qu’il s’agit de LIRIO, MAJUELO et PINCHO.  Lirio (femelle) et Majuelo attendent impatiemment une famille depuis quelques temps. Quant à PINCHO, il est arrivé chiot au refuge, il a actuellement 3 ans, affectueux, il s’accorde avec tous les autres chiens et n’est pas du tout hostile aux chats. Nous lui avons promis au creux de l’oreille que nous allions lui trouver une famille.
LIRIO, MAJUELO et PINCHO
LIRIO, MAJUELO et PINCHO
Après s’être attardés sur ces trois trésors, le crachin cessa enfin, sous cette lueur plus lumineuse, nous entrâmes dans le box d’IDHAO, croisé galgo présent depuis nos trois dernières visites. Une horde de chiens s’agrippaient sur nous et chacun d’entre eux cherchait une affection particulière. Il est frappant qu’au moindre pas, qu’au moindre geste, dans chaque box, dans chaque refuge, que chaque chien appelle dans une effroyable détresse de l’attention, il faut donc croire que malgré l’inhumanité des hommes, ces chiens qui ont pu être abandonnés, battus ou torturés, malgré cela ils ont pu effacer les traces des sévices infligés. Pour en revenir à IDAHO, dont notre attention était portée sur lui, ses compagnons ont tous senti cette injustice et l’un d’entre eux s’est rué sur ce pauvre petit. Nous pouvons comprendre ces gestes déplacés car en dehors du refuge, ce chien n’aurait pas provoqué un tel acte. Malgré l’attention et le professionnalisme des bénévoles, le stress de ces petits en milieu carcéral est logique. IDAHO, bénit par les dieux sera sauvé lors d’un prochain sauvetage.
IDAHO
IDAHO
En poursuivant notre visite, nous avions rencontré une croisée podenca CATALINA, splendide, portant une collerette, nous nous attardâmes sur cette petite, pétillante, fraiche et dynamique. Nous apprîmes par le biais d’une des bénévole, qu’elle aussi s’est fait attaquer. En plus de ses qualités requises, il s’avère qu’elle est très sociable avec quiconque, c’est un atout majeur, malgré son épilepsie.
CATALINA
CATALINA
La transition fut radicale quand nous aperçûmes NIEVE, cette douce mastine qui étendait toute son échine sur le béton humide du refuge, elle offrait toute la générosité qu’une mastine pouvait donner, aurait-elle compris qu’elle ferait partie du wagon qui l’emmènerait vers la France ?
Beaucoup moins chanceux, CEREZO un des plus petits podenco que nous avions croisé nous a interpelé par sa blessure sur le crane, les bénévoles l’ont extirpé avec son copain teckel chez un particulier, CEREZO était attaché à une palissade avec un collier artisanal en fil de fer qui lui abimait le cou, la cruauté dépasse l’entendement. Les hommes sont-ils aussi frustrés, lâches et médiocres pour assainir autant de coups sur un si petit chien ? Faut-il croire encore aux qualités du genre humain ? Comment ne pas résister à vouloir serrer dans ses bras ce petit être. Lui aussi est un trésor caché.
CEREZO
CEREZO
A ce moment précis, les bénévoles nous interpellent, en effet, VINCENT et sa famille d’accueil sont venu à notre rencontre pour nous le présenter. Quel bonheur de le savoir hors de danger, mais notre bonheur se fera plus grand quand il sera adopté ! VINCENT est encore un bébé podenco maneto, il attend impatiemment sa famille.
VINCENT
VINCENT
Nous profitions de ce moment pour balader hors du refuge notre mascotte CHER ainsi que la petite GENOVA, mon coup de cœur, invisible parmi les invisibles, timide dans un premier temps mais elle finit par gagner ma confiance. Il faut dire que je lui ai donné bon nombre de friandises. GENOVA n’a jamais été éduquée pour marcher en laisse. Nous étions seuls, tous les deux,  pendant une bonne demie heure et à chacun de mes passages dans la journée, elle cherchait ma présence.
CHER
CHER
GENOVA
GENOVA
Ce merveilleux moment a été malheureusement contrasté par l’arrivée d’une voiture et de deux hommes ramenant un petit chien noir au refuge. A ce moment nous étions à l’extérieur des enceintes. En descendant de son automobile, l’un d’entre eux a jeté le petit chien au sol tel un objet sans importance. Nous étions ahuris de ce comportement insensé. Le petit chien s’est enfuit à ce moment-là, j’ai voulu le poursuivre mais Karen m’a interpellé signalant que c’était à lui d’aller à sa rencontre. Le petit chien est alors directement revenu vers lui, pourtant la personne prétendait l’avoir trouvé dans la rue. Karen m’a dit qu’il était courant que la plupart des personnes qui apportaient les chiens au refuge n’étaient pas les maîtres. Après cet interlude amer, nous poursuivions notre visite dans le harem des galgos. Depuis notre dernière visite en janvier 2013, l’intégralité des galgos ont été adoptés. Cependant, depuis plusieurs mois nous diffusons les deux galgas noires CRETA et KAREN, elles aussi réclament une famille. Ces deux perles noires sont dotées d’une gentillesse extrême, elles recherchent sans faille le contact humain.
CRETA
CRETA
RODAS éperdument amoureux de Perrine la convoita sans cesse, ce beau galgo noir et blanc est à la fois attachant et sensible à l’approche des humains, comment ne pas résister...
RODAS
RODAS
Quant à BRUSELAS, une splendide galga de couleur beige nous évitait. Son passé devait être assez lourd, une large cicatrice à hauteur de son poitrail dévoile l’épaisseur de ses souffrances antérieurs. Les séquelles s’effaceront peu à peu avec une adoption attentionnée.
BRUSELAS
BRUSELAS
SICILLIA qui nous observait timidement n’imaginait pas encore qu’elle ferait partie du voyage qui la mènerait sous des auspices plus flamboyants.
Dans la parcelle attenante à celle des galgos, se trouvaient une douzaine de box ou siégeaient d’autres podencos. Une fois franchit le seuil, HIDRA, gardienne du temple nous a accueilli avec beaucoup d’engouement. Cette superbe croisée galga nous a donné une leçon de vie tant nous n’avions pas cette impression qu’elle résidait dans un refuge. Bien dans sa tête, des yeux qui pétillent respirant la joie de vivre, elle cherchait à communiquer par le jeu et la malice. Une véritable adolescente active qui charmera très certainement un foyer à la mesure de ce qu’elle est.
HIDRA (collier rouge)
HIDRA (collier rouge)
CARRION, croisé podenco, c’est la mission la plus délicate pour nous que de le diffuser, en effet pour sa sécurité et celle des bénévoles, nous ne pouvons divulguer les raisons. Il doit absolument quitter sa terre natale au plus vite ! Nous pouvons juste dire qu’il a été bien malmené avant son entrée au refuge. Il reste néanmoins un superbe podenco très attachant malgré la mâchoire arrachée, il ne porte plus de dents et sa queue a été coupée. Il n’a pas l’air traumatisé au premier abord. CARRION a la peau dure et l’échine souple. Un bel exemple de pudeur et d’humilité.
CARRION
CARRION
Une urgence en cache une autre, LENSTICO,  podenco de petite taille, il y a encore quelques semaines, ce petit avait un poids normal, ses bénévoles très inquiètent à son sujet l’on vu dépérir sur peu de temps, néanmoins il se nourrit normalement. Le stress du refuge est la cause de son amaigrissement. Nous pouvons mesurer toute la détresse et l’angoisse de ce pauvre petit. Il faut agir au plus vite afin qu’il puisse retrouver sa splendeur originelle.
LENSTICO
LENSTICO
Il partagea sa cellule avec SALVIA, petite croisée podenca qui allait bientôt retrouver sa petite sœur SISSI ex CAMPANILLA adoptée en septembre 2013, le hasard n’existe pas. En fin de parcours dans cette parcelle, les galgas SAVANNHA et TERRANOVA, en guise de clin d’œil nous ont rendu visite, elles avaient bien pressenti ce long voyage de 1800 km qui allait les diriger vers leur famille respective.
Après ces longs moments chargés en émotion truffés de joie mais aussi de mélancolie, nous profitions de remettre les dons en compagnie des bénévoles. Médicaments, nourriture et donations divers ont été généreusement offerts. Un large sourire lorsque nous apercevions en véritable électron libre la petite SABINA dans les couloirs des bureaux, quelques jours de suris avant sa libération, cinq jours après, elle rejoignait sa famille.


La journée n’étant pas terminée, il y avait encore la partie dite du « bronx » à visiter. Cette étendue est égale à la moitié du refuge, encore en construction, faute d’argent et de moyens, elle se construit progressivement, le sol rouge d’Espagne y est symbolique. La plupart de ces chien sont de grande taille, nous y trouvons à la fois beaucoup de mastins, labradors, bergers allemands… Cet espace plus grand est à la mesure de leur besoin vitale. Je profitais de ce fait de courir un peu avec eux.
Le cas de PATITAS est préoccupant, il y a trois ans, quasiment jour pour jour, nous avions vu PATITAS encore chiot, il a actuellement 3 ans et a passé l’intégralité de sa vie au refuge. La tristesse et la déception nous animent véritablement. Imaginez un bel objet de décoration que l’on plante au centre de sa salle de séjour et que l’on débarrasse quelques mois plus tard pour des motifs obsolètes dans un coin du grenier… Malheureusement PATITAS représente cette amère métaphore à mes yeux. Pourtant c’est un noble podenco à poils longs, il témoigne d’une grande affection et comme le démontre la photo, il est agrippé au grillage et l’on pressent qu’il a l’envie de s’échapper du milieu carcéral dans lequel il baigne. Ce qui est encore plus touchant, ce sont ses opérations de séduction à notre égard, en quête d’un réel amour, il attend toujours son maître. Pour ma part, je passerai un véritable coup de gueule, les podencos à son image ne sont jamais convoités, c’est fort dommageable !
PATITAS
PATITAS
PATITAS
PATITAS
Vous connaissez les yeux de Michèle Morgan, vous ne connaissez pas ceux de SIVERA. Un regard époustouflant qui vous traverse et pourtant, cette podenca est Invisible aux yeux de tout le monde. Nous espérons qu’un jour, un regard se portera sur elle. Elle possède d’autres atouts, la gentillesse, la sociabilité et la douceur. Elle respire la joie de vivre. SIVERA fera très certainement le bonheur d’une famille, nous en sommes convaincus.
SIVERA
SIVERA
De la Terre des Lévriers à la Terre des Mastins, il n’y a qu’un pas (ou qu’une patte). Pour eux aussi la terre d’asile est primordiale. Les mastins espagnols malgré leur carrure impressionnante sont dotés d’une véritable docilité et d’une sociabilité hors du commun. Dans nos refuges, il est courant de retrouver les mastins et les lévriers partager les même jeux, les mêmes assiettes, les mêmes affinités. Voici notamment PANCHO, un bon bonhomme au regard chaleureux et hébété qui en ferait craquer plus d’un.  C’est un jeune senior de 6/7 ans qui régnerait en seigneur sur un domaine.
PANCHO
PANCHO
A quelques mètres du Seigneur PANCHO, se tenait toute tranquille et sereine une jeune demoiselle mastine de 3 ans au nom d’EVA. Vêtue d’une belle robe de couleur tigrée, elle ménageait sa parure avec coquetterie. Elle aussi trouvera aisément une terre d’asile.
EVA
EVA
Nous avions été aussi sensibilisés par deux nouvelles mastines très belles, PRINESA et MELANCOLIA, toutes deux très douces, malheureusement nous avons peu de détails sur elles concernant leur âge et leur passé, mais prochainement nous aurons des informations un peu plus exhaustives.
Il était presque 18h, la nuit tombait et nous quittâmes le refuge avec à la fois de l’amertume mais aussi de l’espoir. Notre dernier regard se portait sur CHER…
CHER
CHER
La porte se refermait, l’angoisse nous tordait l’estomac, leurs yeux profonds en disaient long sur leur enracinement en terre rouge. Notre véhicule démarrait et l’émotion se faisait encore plus forte lorsque les aboiements accompagnaient le ronronnement du moteur.  Nous avions ce sentiment partagé et paradoxale de rester au refuge et d’aller rejoindre Karen pour passer une bonne soirée.
Jeudi 16 janvier
Nous nous levâmes de bonne heure et partîmes visiter notre troisième refuge avec lequel nous avons aussi des relations très étroites depuis quelques années. Nous avions rendez-vous avec Maria Louisa, la Présidente du refuge à son domicile. Cette femme fournit un travail époustouflant sur le bien être des pensionnaires. C’est avec beaucoup d’humilité, d’intelligence qu’elle a pu rendre harmonieuse la vie courante de chaque chien. Son expérience est fondé à la fois sur un modèle professionnel mais aussi sur un modèle empirique, elle est en effet vétérinaire de son métier et maitrise chaque cas lorsqu’il y a un problème et a su résoudre les tensions entre les chiens pour éviter un maximum de bagarres. C’est un excellent refuge qui s’accompagne de très bons bénévoles mais peu nombreux, les chiens s’y sentent apaisés mais le principal ennemi est le moustique. Ce phlébotome transmet la leishmaniose, l’un des plus grands fléaux qui sévie en Espagne. Il faut dire qu’il est construit près des marais ou les moustiques sont omniprésents. A cet égard le combat continu et nous vous remercions de votre participation et de votre générosité pour l’opération « Stop Leishmaniose » que nous avions mis en place, cette action se poursuit. Terre des Lévriers évite d’être fataliste et cherche des solutions pour diminuer le taux de leishmaniose, nous avions proposé à Maria Louisa d’effectuer une étude sur un traitement des marais pour réduire le nombre de moustiques et par conséquent de diminuer les cas de leishmaniose, mais pour cela l’étude doit être approfondie et non approximative. C’est une mission délicate mais le pari est énorme.
Nous arrivions au refuge et chacun d’entre nous avait sa mission à accomplir. Nous investissions les lieux et nous fîmes connaissance avec Alfonso le seul employé. C’est une personne très contentieuse et observatrice et connait sur le bout des doigts les besoins et les attentes de chaque chien. Il s’assure  à ce que ceux-ci soient bien nourris et grâce à sa bienveillance, les tensions restent minimes. En effet, tous les pensionnaires sortent de leur box une heure et demie par jour pour se défouler et reviennent facilement dans leur box respectifs à son appel. La structure du refuge contribue aussi à un certain apaisement, il est constitué de deux longues et larges allées formant une boucle. L’espace vital est parfait pour le bien être de l’animal. Néanmoins,  Maria Louisa nous a expliqué que les enceintes ont subi une inondation l’an dernier mais ils ont su faire face à cette catastrophe.

A peine entrés dans les lieux, se tenaient devant nous KAMI et SULTAN, ils n’avaient pas bougé de place depuis l’année dernière. Que le temps doit leur paraitre long. Des milliers d’heures qui s’étendent au fil des années, ils ont vu ainsi défiler et partir avant eux des compagnons mieux lotis et qui sont aujourd’hui heureux dans leur famille. Ne mériteraient-il pas cette même bénédiction ? Pourtant ils sont tous deux très attachant et s’adapteraient facilement à une autre vie.
KAMI, SULTAN et DUQUE
KAMI, SULTAN et DUQUE
KAMI est une douce podenca de deux ans, arrivée chiot au refuge, elle a toute sa vie devant elle et n’aspire qu’à être adoptée.
KAMI
KAMI
SULTAN, cinq ans et demi est un podenquito parfait, malgré sa beauté et sa gentillesse, il reste effacé dans nos diffusions. Est-ce la leishmaniose qui occasionne tant d’indifférence ? Nous vous rappellons que les chiens peuvent vivres de longues années et jusqu’à terme d’une vieillesse bien amorcée.
SULTAN
SULTAN
KING et QUEEN, figurent emblématiques du refuge, nous souhaiterions
qu’ils ne le soient plus, voici plus de deux ans qu’ils sont installés dans le même box. Ils sont frère et sœur et sont arrivés chiots au refuge. N’attendez pas que la résignation l’emporte sur leur vitalité, ces magnifiques croisés galgos peuvent être adoptés séparément.
KING & QUEEN
KING & QUEEN
Nous poursuivions notre pèlerinage et nous nous arrêtâmes au chevet de BLANCA qui vivait dans une réhala, un endroit terrible où les chasseurs appelé rehaleros entassent leurs podencos comme de simples outils de travail. Ces malheureux ne voient la lumière du jour que pendant les saisons de chasse.  Ces meutes de Podencos sont souvent très nombreuses et vivent dans des conditions épouvantables et pour éviter qu'ils s’entre tuent, ils sont attachés individuellement à des chaines très courtes. Le parcours de BLANCA s’est effectué en trois étapes, son enfer dans la réhala, son purgatoire au refuge et son paradis bientôt lors d’un prochain sauvetage.
BLANCA
BLANCA
Dans le box suivant, HELIO podenquito que nous diffusons depuis pas mal de temps nous interpella par ses conjonctivites régulières, ce petit bonhomme est pourtant plein d’entrain, il attend impatiemment une place au soleil.
HELIO
HELIO
Vint ensuite MAX, un élégant galgo bringé de 4 ans, il est étincelant, préservant une âme d’enfant, il saura vous convaincre par sa beauté et son attachement. Son seul défaut est l’hostilité à l’égard des chats. II rayonnera sans aucun doute dans une bonne famille.
MAX
MAX
Dans l’extrémité du refuge, se trouve l’univers des mastins ou y séjournent certains dont nous attendons encore des informations. Dans le registre des mastins, MALCOLM un bon gaillard de couleur crème est arrivé au refuge avec une patte cassée. Inopérable, celui-ci vit très bien avec son handicap. Son déhanchement patibulaire n’enraye pas sa joie de vivre. II s’accorde parfaitement avec les petits gabarits mais apprécie moins les grands chiens mâles.
MALCOLM
MALCOLM
Il partage sa cellule avec CANDY  jeune et jolie podenca de quatre ans qui malheureusement fait partie de notre contingent d’Invisibles tout comme RABINO, cet adorable croisé podenco maneto, qui malgré son allure désenchanté, égaye ses compagnons de box  et s’avère être un podenco facile à vivre et aimant bien la bonne chair.
CANDY
CANDY
RABINO
RABINO
Dans la foulée, vint ensuite le David Bowie des podencos, avec ses yeux verrons fabuleux, BICO vous transperce corps et âme malgré son âge avancé, il a encore des allures de jeune homme. Il a aussi d’autres cordes à son arc, un caractère qui s’adapte facilement, de nature très sociable et tranquille, il cherche un bon panier pour sa retraite.
BICO
BICO
Notre petit JOHNNY apparu également, il ne savait pas encore qu’un petit coin de bonheur l’attendait quelque part en France…
C’est à ce moment-là que Maria Louisa nous amena VIGO, ce sublime galgo à l’aspect extérieur plus que parfait révèle un intérieur complètement dévoré par sa maladie. La leishmaniose déjà trop avancée a attaqué ses organes vitaux, nous avions conscience à cet instant que VIGO était condamné et la machine avant ne fera plus marche arrière, son cas est irréversible… Nous nous engageâmes auprès de Maria Louisa ne pas le laisser tomber et allions trouver une solution afin qu’il puisse s’endormir dignement dans la chaleur d’un foyer et non sur le ciment humide de son box. Notre appel à l’aide pour VIGO a été entendu et il regagnera très bientôt sa famille de cœur. VIGO restera en famille d’accueil définitivement, il aura besoin de parrains et marraines pour le soutenir jusqu’à ce qu’il s’éteigne. Grace à cet accueil, son espérance de vie risque d’augmenter, l’impact positif sur sa psychologie peut l’aider.
VIGO
VIGO
Nous poursuivîmes la visite. Le cas de DUKAN est édifiant. Nous étions persuadés qu’il était adopté via une autre association mais celle-ci n’a pas aboutie. Il paraissait désespéré, nous l’avons vu figé au même endroit que l’année dernière avec la même posture, le même regard interrogatif et les mêmes songes. Nous avions eu ce sentiment douloureux que la pendule s’est arrêtée. Nous croisons les doigts pour ne pas le revoir dans la même position.
DUCAN
DUCAN
La visite s’achevant, nous regagnâmes  l’entrée ou d’autres mastins en liberté nous saluaient au fil de nos passages. Le dernier à nous dire au revoir est DUQUE, un mastin mâle de 2 ans, mascotte du refuge, ses bénévoles le surnomme « Chien Alfa », une figure altruiste et philanthropique, il est le garant de tous les chiens du refuge et comme tous ses amis d’infortune, il est prêt lui aussi à démissionner de son rôle emblématique pour rejoindre sa famille. Sa maladie ne doit pas être un frein pour son adoption. Il a tous les atouts pour lui.
DUQUE
DUQUE
Notre tournée s’achève, nous remettons les nombreux dons collectés suite à l’opération « Stop Leishmaniose », ainsi que du matériel médical. Ce refuge possède une clinique vétérinaire sur place, un privilège rarissime en Espagne.

NIEVES, l’une des bénévoles principales du refuge nous emmena ensuite vers sa pension canine. Nous y retrouvâmes le beau galgo DAREK opéré tout récemment d’une patte cassée, partageant son box avec la jolie podenca WENDY mais aussi la merveilleuse galga SIENNA. Tous trois souhaitent trouver à leur tour un foyer.
DAREK et WEEDY
DAREK et WEEDY
SIENNA
SIENNA
Sans plus tarder, nous regagnâmes une des personnes les plus imminentes de la protection des lévriers. Ce soir-là nous dormions chez Domi. Depuis fort longtemps nous sommes en relation quotidienne avec Domi. Cette femme est indispensable dans l’inter action entre les refuges et les associations. Son rôle étant de fournir d’une manière précise les informations nécessaires à nos démarches, concernant les diffusions, les adoptions, les sauvetages, la logistique et la mise en place des relais avec les refuges avec lesquels nous collaborons. Elle n’hésite pas non plus à récupérer des lévriers errants, à être en contact avec les galgueros et de trouver des solutions pour les placer en lieu sûr en pension. Elle effectue un travail en aval mais aussi en amont. Domi est également bénévole de l’association : J.AP.A., qui a pour but de venir en aide aux animaux.
Dès notre arrivée à Cuidad Real, Domi nous accueilli en compagnie de l’adorable petit podenquito SWEETY, il était en famille d’accueil chez elle jusqu’au weekend suivant car lui aussi faisait partie du convoi qui l’amènerait dans sa famille définitive. Une année s’était écoulée, nous avions cette impression indicible que nous ne nous étions pas quittés. Après avoir déposé nos effets personnels, et avoir salué BOBY le galgo de Domi ainsi que COTON, le fox terrier habitué à nos visites régulières, la journée n’était pas encore terminée, nous avions rendez-vous chez le vétérinaire pour les derniers préparatifs avant le départ de SWEETY.
BOBY et SWEETY
BOBY et SWEETY
Dès notre arrivée à la clinique, Domi nous présenta la galga MUKA qui maigrissait à vue d’œil. Sous son manteau, un petit corps tout squelettique nous montrait à quel point elle a manqué de nourriture. Celle-ci sera placée en pension, nous lui offrîmes deux sacs de croquettes pour qu’elle puisse se remplumer avant de rejoindre sa famille, MUKA était déjà réservée. Mais ses carences étaient telles que nous avions appris très récemment que la petite n’a pas survécu. Une pensée très forte pour MUKA qui si près du bonheur s’est éteinte.
MUCA
MUCA
Nous attendions notre tour et vîmes entrer un individu rustre, trapu, tenant une canne, piétinant d’impatience tout en boitant. Sans gêne, il passait devant tout le monde et frappa à chaque porte des cabinets pour qu’on lui réponde à son impatience. Tout en faisant des allez-retours, il claquait sa laisse entre ses mains. Nous nous interrogeons sur l’identité du personnage, était-ce un galguero ? Notre sentiment ne nous trompa pas lorsque nous vîmes sortir d’un des bureaux, une perle noire, la petite galga barbuda qu’il venait chercher, elle n’était qu’autre que MULATA que nous diffusions à l’adoption. Nous réalisâmes que les bénévoles ont effectué un travail remarquable en ayant discuté avec ce galguero afin qu’il s’engage de s’occuper d’elle pour ses vaccins, soins, stérilisation… Jusqu’à son adoption. Nous avions appris quelques temps avant notre départ que MULATA était elle aussi réservée pour une adoption. Cette expérience vécue nous a fait prendre encore plus conscience que la diplomatie et le flegmatisme des bénévoles sont indispensables malgré l’attitude condescendante et déplacée de certains galgueros.  Après cet intermède, ce fut donc le tour de SWEETY. Lors de sa visite, nous étions restés dans la salle d’attente. De nombreux tracts se trouvaient sur la table, nous fumes agréablement surpris de voir que certains d’entre eux concernait la leishmaniose, cette sensibilisation indispensable démontre que cette maladie est une véritable calamité dans les pays du sud. SWETTY réapparu, il était prêt à voyager avec nous ! Au retour, nous fîmes une halte rapide chez Maria Josè, la première famille d’accueil de SWETTY, qui tenait tant à revoir une dernière fois son petit protégé.
MARIA JOSE et SWEETY
MARIA JOSE et SWEETY
De retour chez Domi, nous passâmes une formidable soirée en compagnie de son mari Nacho, et de leurs amies Carmen et Selene. Selene intègre une petite association qui sort des chiens de perrera pour les mettre en famille d’accueil. Nous apprenions notamment que la petite podenca SARAH que nous diffusons a été sauvée grâce à elle ! SARAH est donc actuellement en lieu sûr mais elle aussi aimerait trouver sa famille définitive.
SARAH
SARAH
Tout en discutant, Selene nous apprend que la tendance actuelle est de manipuler génétiquement des podenquitos avec des chihuahuas, ce croisement est appelé « podenquillos ». Ces expériences malheureusement n’ont pas du tout des allures altruistes mais servent à la chasse dans les terriers. Malheureusement, on peut s’attend à récupérer ces nouveaux lévriers venus en vue d’adoption.
Vendredi 17 janvier
Nous avions quartier libre ce vendredi matin, nous en profitâmes pour prolonger notre sommeil car le lendemain matin, très tôt, notre voyage vers la terre promise nous attendait. Sur le petit écran, les journaux télévisés diffusaient l’actualité. En dehors des affres de la vie privée de François Hollande que nous apprîmes sur place, ce 17 janvier était un jour saint pour tous les animaux, c’était la fête de San Antonio, patron des agriculteurs, vétérinaires et protecteur de ces derniers.

Etrange paradoxe puisque quelques heures plus tard, nous allions visiter notre dernier refuge. Domi, lors de nos discutions la veille s’était épanchée avec angoisse et colère sur le sort de ce dernier. Nous étions tous désemparés, en effet, Terre des Lévriers travaille avec eux depuis un certain nombre d’année. A chacune de nos visites, la seule personne avec laquelle nous communiquons se prénomme Carmen, une jeune bénévole qui n’hésite pas à parcourir avec son véhicule 200 km chaque weekend pour rejoindre le refuge. Nous en profitons à ce titre pour lui rendre hommage et est, à nos yeux, l’archétype de la bénévole qui dépense son énergie sans compter et exerce avec une vocation certaine les besognes et les taches les plus ingrates du refuge. Domi nous a réellement transmit ses craintes.
Malgré les subventions que ce refuge bénéficie auprès de sa mairie, la situation devient plus que critique, nous apprenons que de nombreux chiens ont été euthanasiés à Noël à l’abri des regards et de l’indifférence. Il est important de signaler que le sort de ce refuge ne dépend que d’une seule personne, sa Présidente qui officie depuis plusieurs années. Nous ne la connaissons pas, et n’a jamais eu ne serait-ce qu’une seule once de gratitude à notre égard. Pourtant chaque année, nous ramenons sous notre escarcelle des dons et médicaments et avions sauvé 29 lévriers depuis notre création.
Cette politique amèrement menée est aux antipodes des autres refuges avec lesquels nous travaillons. « Terre des Lévriers » n’a pas pour habitude d’instrumentaliser les réseaux sociaux, ni d’avoir un discours alarmiste, et de jouer les démagogues de bas étage, mais sur ce point sensible, se taire c’est cautionner les actes insensés de sa Présidente. Ce refuge à l’heure actuelle présente bel et bien les prémices et les stigmates d’une perrera. Malgré les accès internet ce refuge n’a jamais pris l’initiative d’effectuer un blog, ou ne serait-ce qu’une page présentant la liste de ces chiens en vue d’une adoption. Depuis quelque temps, le refus de ne plus travailler avec les associations étrangères figure comme l’une de leurs priorités. Pourtant celle-ci sont des atouts majeurs pour des adoptions potentielles et réelles. Le prétexte étant encore une fois l’argent.
Aucuns travaux de rénovation n’ont jamais été réalisés malgré le potentiel de ses enceintes. Mais la tragédie la plus absolue concerne des chiens qui étaient prévu pour des adoptions et qui ont été exécutés sans sommation il y a quelques semaines. Rendons hommage à la mastine MARIAN, au bébé mastin ANUKA et à la petite chienne qui devait rejoindre sa famille. Carmen tente à mainte reprise d’inverser la balance et espère que la situation changera.
Avant de pénétrer dans le refuge, nous avions pris connaissance de tous ces éléments, nos trois cœurs battaient irrégulièrement à l’unisson lorsque la porte s’ouvrit. Nous plantons le décor, ni eau, ni électricité n’y sont présents, une enfilade de box vétustes s’étend sur une trentaine de mètres et présente les caractéristiques d’un univers carcéral certain.
A travers les barreaux, les chiens ont des regards de détresse, leurs aboiements sont éraillés par l’âpreté des lieux, la tension extrême est palpable, les blessures émanent de l’intérieur. Mais ce qui est édifiant est le nombre de chien qui manquent à l’appel. En effet lors de nos visites précédentes, se tenait dans chaque box une dizaine de chiens, le nombre a été divisé par deux. Que sont-ils devenus ? Pour ceux qui restent, l’urgence est imminente.



A proximité de l’entrée, se trouvait une podenca de 3/4 ans sans identité, nous la surnommions ISEULT. L’intensité de sa détresse se fit ressentir. A travers ses barreaux, ses pas se mesuraient aux nôtres. Nous pressentons cette envie dévorante d’être libérée. Ses yeux profonds nous ont enflammés.
ISEULT
ISEULT
En face de son box, se tenaient MIEL et CONSTANTE. MIEL, une croisée podenca/mastine au regard aussi doux et onctueux que le miel. Elle voyagera lors de notre prochain sauvetage.
MIEL
MIEL
A ses côtés, CONSTANTE que nous avions baptisée sur le champ, est une superbe croisée podenca de 5/6 ans, elle est parquée dans ce refuge depuis de nombreuses années. Elle fait à la fois partie de nos urgences et de nos invisibles. Malgré sa beauté, cette podenca de grande taille n’a jamais été remarquée. Sa timidité se fera moindre lorsqu’elle sera adoptée.
CONSTANTE
CONSTANTE
Quelque mètre plus loin, se trouvait AFRA une podenca de 3/4 ans qui gardait son calme. La résignation de cette petite est flagrante. Elle mérite très certainement un meilleur sort.
AFRA
AFRA
LUISA une podenquita andalouse de 7 ans cherche le contact humain avec véhémence mais les affres du refuge la rendent désespérée. Nous savons d’elle qu’elle s’adapte très facilement aux chats.
LUISA
LUISA
ILDA, avec une assurance certaine était démonstrative, celle belle podenca rejoindra sa famille lors d’un prochain sauvetage.
ILDA
ILDA
JOSEPHINE, 2 ans,  l’unique mastine du refuge s’accorde avec tous les autres chiens. Elle a cette caractéristique paradoxale d’être à la fois paisible et mélancolique.
JOSEPHINE
JOSEPHINE
Quant à BELA, une podenca ibicenca racée, douce, tendre et non craintive est en voie d’adoption et sera très certainement sauvé de son enfer.
BELA
BELA
ASTERIE que nous avions également baptisé sur place, a été retrouvée seule, errante à proximité d’une gare, son était révèle qu’elle a servi à la reproduction. Actuellement, elle se retrouve en pension, en attendant sa famille qui l’attend, ce sont nos amis de l’association G.A.L.G.O.S. qui lui ont trouvé un  foyer. Merci à eux !
ASTERIE
ASTERIE
Comment ne pas résister sur ce superbe podenco maneto nommé PEPITO ! Très sociable, encore tout jeune, il nous convoitait sans cesse, réclamant des caresses. Ce petit chiot candide mérite un tout autre sort.
PEPITO
PEPITO
Dès notre retour d’Espagne, nous nous sommes focalisés sur le destin de ces malheureux, le contexte angoissant et incertain de ce refuge nous ont obligés de diffuser en extrême urgence leur situation. L’euthanasie mais aussi le stress permanant qui engendre de la violence a fait perdre la vie à DESIREE suite à une attaque de chiens, elle devait faire partie de ce sauvetage, nous avions été également témoin d’une agression à l’égard d’un des chiens, il a été mis en sécurité.
DESIREE
DESIREE
Soulignons ainsi que ces résidents ne quittent jamais de leur box, il ne faut donc pas s’étonner que les conséquences soient néfastes. Concernant le sort de MIA, présente dans ce refuge, nous avions pris l’initiative et plus particulièrement Perrine, d’extirper cette galga de cette abîme. En effet quelques semaines auparavant, elle était en règle et était prête à voyager mais l’association qui devait la prendre en charge s’est désistée. Elle a eu cette veine de n’avoir pas était euthanasiée. En un coup de fil, son destin s’est renversé, notre sauvetage était comble, mais nous avions su composer tant bien que mal la disposition des lévriers dans le véhicule. Une fois délivrée de son box, elle a compris que son destin n’était pas lié à celui du refuge et s’est empressée de monter dans notre camion.

Les dons étaient distribués...

Nous quittâmes ce refuge avec exaspération et apprîmes  qu’un dirigeant d’une perrera, sans être habilité, enfile sa panoplie de vétérinaire fantoche pour euthanasier les chiens et amasse les subventions que la mairie lui consacre. Corruptions, crimes et châtiments s’entremêlent. En s’éloignant des lieux nous avions tous les trois cette même appréhension… L’analogie et les similitudes du refuge voisin sont flagrants… Ce refuge se situe à quelques kilomètres… Stoppons cette hémorragie avant qu’elle ne dérive…
Le soir même, nous rejoignîmes un petit groupe de bénévoles qui tenaient un stand à l’occasion de la fête de San Antonio. Ce fut une soirée bien animée en ville avec un petit marché.

Ce petit cénacle formé de gens extraordinaires dont font parties Selene et Carmen sauvent des chiens de perrera et les placent dans un tout nouveau bâtiment en location. Actuellement, se trouvent 14 chiens composé de galgos et de podencos. La capacité de ce local avec terrain peut accueillir un nombre maximum de 20 chiens. Pour cette récente installation, les bénévoles ne disposent de rien, tout don matériel est important : paniers, niches, médicaments, alimentation… Nous leur avons promis que nous allions leur offrir les besoins nécessaire lors de notre prochain sauvetage, les bénévoles étaient ravies. Nous entrâmes ensuite dans la petite église toute proche ou de nombreuses personnes venaient baptiser leurs animaux.

Nous avions été émus par un couple venant photographier leur petit yorkshire près de la statue de San Antonio.

Il se faisait tard, nous remerciâmes l’intégralité des bénévoles pour leur courage, leurs actions et leur engagement pour la protection animale et regarnîmes notre véhicule.

Nous passâmes cette dernière soirée en compagnie de Karen, Miguel, Eugenia et Patricia, une soirée festive avec l’odeur de vin exquis mais aussi l’amertume de ne pas prolonger ses instants conviviaux. Le lendemain, nous reprenions la route du retour.

TERRE DES LEVRIERS dédie ce sauvetage à DESIREE

Samedi 18 janvier
Le jour de la délivrance arriva enfin, nous nous levâmes vers 5 heures du matin et avions donné rendez-vous vers 6 heures à l’un des refuges que nous avions visité. La ponctualité était au rendez-vous, Eugenia, Miguel, la famille d’accueil de RITA, les bénévoles des autres refuges avec leur petits protégés. Nous ne nous attardâmes pas une seconde et commencions à monter les cages dans le véhicule, petit à petit chacun trouvait sa place, la logistique a été étudiée par rapport aux points d’adoptions et des descentes des lévriers. Sous l’éclairage des torches, nous vîmes un défilé de lévriers montant l’un après l’autre vers le camion de la liberté, sous les yeux de leurs compagnons de cachots : SAVANNAH, TERRANOVA, SICILIA, SABINA, SALVIA, NIEVE, RITA, SWEETY, JOHNNY et MIA.


C’est avec le cœur bien serré que nous remerciâmes une fois de plus les bénévoles, l’émotion nous envahie avec ce sentiment partagé que certains étaient sauvés mais bien d’autres restaient sur place.
Il adviendra qu’un jour, ces chiens rejoindront une terre moins compromise, la « Terre des Lévrier ».
Après nous être rassuré que notre petit monde était bien installé, les portes se refermèrent, notre véhicule démarra dans la fraicheur matinale de la Mancha sous le regard assombri de PATITAS souhaitant lui aussi faire partie de ce convoi. Notre mission au service des lévriers n’était pas tout à fait terminée, nous avions donné rendez-vous à Valencia pour récupérer nos autres petits adoptés. Le camion roule, le jour commence à se lever, nous nous arrêtâmes régulièrement pour contrôler si tout se passait bien à l’arrière. Il est proche de midi et nous attendîmes un bon moment avant que le convoi vienne nous rejoindre. Les voilà enfin ! JULIA, SEBASTIAN, NOELIA, JANET, THOMAS, ITA et enfin ELIZABETH regagnèrent leur place.


Sans s’attarder nous reprîmes la route. Les heures passent, les paysages changent et la frontière approche, nous avions un peu d’avance sur nos horaires. En début de soirée, nous arrivâmes à notre premier point de rendez-vous, près de Perpignan, Antoine, l’adoptant de RITA nous attendait déjà. RITA est encore toute timide et a rejoint facilement le véhicule d’Antoine. Avec beaucoup de patience, cette petite reprendra confiance et oubliera peu à peu les séquelles de sa vie antérieure. 
Nous reprîmes la route vers Narbonne, après quelques péripéties, nous retrouvâmes Edwige,  sa petite ELIZABETH avait voyagé avec nous dans la cabine du camion. ELIZABETH, rebaptisée ADELE est encore un bébé très réservé, elle s’emmitouflait dans nos bras pendant  son voyage. Elle a  toute sa vie devant elle et connaitra ce que le mot « bonheur » signifie. ADELE, nous te souhaitons une longue route auprès d’Edwige. 
La soirée bien entamée, nous arrivâmes en pleine nuit aux environs de Brive La Gaillarde ou nous attendait Jérémie le compagnon de Perrine. Martine ne tarda pas à arriver. Elle serra dans ses bras sa petite ITA. Un grand merci à Martine pour tout le bonheur que vous offrirez à ITA ! 
Sans trop tarder nous quittâmes Perrine et Jeremy et continuâmes notre expédition. 300 km avant notre prochain rendez-vous. Edith, Bruno et leur fille ne comptaient pas les heures d’attente avant de rencontrer leur belle mastine NIEVE,  elle fit la connaissance de sa nouvelle famille et monta sans soucis dans le véhicule qui l’amenait vers sa destinée. Nous confiâmes notre petit JOHNNY à Edith et Bruno, sa maman l’attendait dès le lendemain, merci à Nathalie de lui avoir donné sa chance ! 
Très tôt le matin, nous arrivâmes sur Paris, nous étions très attendus. Ce fut un bonheur immense de revoir notre Annette au grand cœur et sa jolie petite Océane ! Les larmes coulent  sur l’asphalte parisien. THOMAS est en harmonie parfaite avec sa famille providentielle, il rejoindra dans quelques heures NIKITA et BARTO tous deux adoptés lors d’un précédent sauvetage ! 
Angelique arriva aussitôt pour sa petite NOELIA, notre cœur se serra… DESIREE devait être là aussi… NOELIA vous apportera la joie et vous fera estomper votre douleur pour votre petite DESIREE… Nous vous souhaitons un immense bonheur ! 
Puis ce fut le tour de notre petit SWEETY, ce petit bonhomme enchantera toute la famille de Muriel, encore jeune et naïf, il a tant de choses à découvrir ! Merci à vous Muriel et votre famille de l'avoir sauvé d'Espagne, SWEETY été en danger. 
La petite JANET qui chantait tel un rossignol à chaque ouverture de porte rejoignait avec impatience sa nouvelle maman, cette petite bénéficie de beaucoup de chance d’avoir croisé le chemin de Véronica. 
Enfin, notre petite SALVIA, rebaptisée TOSCA, ne savait pas encore qu’elle allait retrouver bientôt sa petite sœur SISSI (ex CAMPANILLA) adoptée en septembre 2013. Les petites sœurs seront à nouveau réunies, une pensée pour les frère et sœur petit TOMILLO et LAUREL qui attendent avec impatience. Merci à Véronique et à Thierry de les avoir à nouveau réunit. 
Le jour se lève, notre voyage n’est pas encore achevé, notre prochain arrêt se situant près de Perrone ou nous attendaient Maria et Daniel. Notre beau SEBASTIAN fut enfin ravi de rencontrer sa nouvelle famille. Longue route à toi noble SEBASTIAN ! 
Nous sentîmes la fatigue nous gagner, nos derniers petits avaient hâte eux aussi de regagner leur foyer. Proche de midi, nous arrivâmes enfin au terminus, à Tourcoing, chez Evelyne et Norbert. Notre voyage s’achève enfin, nous déposâmes les dernières cages dans le garage, une fois la porte bien refermée, nous lâchâmes nos derniers lévriers si courageux dans le jardin. Un parfum de liberté les envahit ! L’herbe verte et fraîche tranchait radicalement avec la terre rouge et aride de leur pays natal.  Cette maison aux allures d’auberge espagnole possède en ses lieux trois podencos et un whippet qui entrainent les nouveaux venues aux jeux  et aux joies du foyer ! 
Les bonnes odeurs culinaires  attirent SAVANNAH, elle assiège avec un certain culot le plan de travail  ou réside quelques victuailles intéressantes. 
Notre petite Podenquita SABINA reste  timide ainsi que la jolie SICILIA qui observe avec un regard biaisé les attitudes de chacun. Tandis que TERRANOVA et JULIA continuent à découvrir la maison en anthropologue avertis. 
Après nous être restauré, les premières  sonneries retentissent, Fanny arrivée en pole position en compagnie de son petit podenco  vînt à la rencontre de SABINA. SABINA garde encore certaines craintes de son passé qui s'effaceront avec le temps.
Puis la famille de TERRANOVA, Gaétane découvrait avec véhémence sa douce galga. Nous vous souhaitons pleins de moments magiques auprès de TERRANOVA!
Agnès et Serge arrivèrent  à leur tour, notre petite SICILLIA, rebaptisée CELIA vivra aux côtés de REYES, une jolie perle noire. Merci à vous, REYES a désormais une nouvelle petite soeur.
La  flamboyante maman de JULIA arriva également, JULIA est arrivée d’Espagne avec un cadeau de la famille d’accueil, celle-ci lui a remis à la fois ses friandises préférées et de la nourriture, cette bienveillance s’accompagnait aussi d’une lettre touchante destinée à Yvonne sa nouvelle maman. 
L’émotion est à son comble…
Seule SAVANNAH restait avec nous, pour des raisons personnels, Patrick n’a pas pu venir ce dimanche, SAVANNAH nullement perturbée restera  quelques jours à la maison. Cette splendide galga partage actuellement les joies et les frénésies de son adoptant…
Notre leitmotiv est un proverbe juif… Qui sauve une vie sauve l’humanité.
Ainsi s’achève les confidences en terre ibérique… Un sauvetage en cache un autre… Dès demain nous prenons la route. GEMA, MASHA, BLANCA (galga), BLANCA (podenca), ILDA, MIEL, IDAHO, PEPA et enfin notre VIGO rejoindront à leur tour leur famille.
Le combat continu… Il s’effectue non sur les réseaux sociaux, mais bel et bien sur le terrain…
Johann, Christine et Perrine, bénévoles « Terre des Lévriers »